- La coquillage Spondyle: bilan et perspectives de l’archéologie andine et mésoaméricaine”
Par Catherine Lara, chercheuse associée a l'IFEA
Los días 15 y 16 de noviembre de 2023, el IFEA acogió el encuentro científico titulado "La concha Spondylus: balance y perspectivas desde la arqueología andina y mesoamericana". Este encuentro fue organizado por Catherine Lara (UMR 8068, IFEA), Philippe Béarez y Julio Cotom (UMR 7209 CNRS / Muséum National d’Histoire Naturelle).
Le Spondyle est une espèce endémique du littoral Pacifique compris entre le Mexique et le nord du Pérou. Ce coquillage a joué un rôle clé en Mésoamérique et dans les Andes précolombiennes. D’après les premières chroniques espagnoles, pour certaines populations préhispaniques, sa valeur surpassait celle de l’or. En 1998, le bivalve a été adopté comme symbole du traité de paix entre le Pérou et l’Équateur. Entre la fin du XXème siècle et le début des années 2000, l’archéologie a établi plusieurs modèles visant à interpréter le rôle symbolique, économique et politique joué par le Spondyle à l’époque précolombienne. Il s’avère aujourd’hui que ces propositions reposent en partie sur des données fragiles, en particulier concernant l’aspect biologique de l’espèce, souvent ignoré par l’archéologie.
L’objectif de la rencontre était de réunir des chercheurs andinistes et mésoaméricanistes ayant travaillé sur le Spondyle d’un point de vue biologique, ethnohistorique et archéologique, afin de faire un point sur les acquis et les lacunes concernant le précieux bivalve. La rencontre a rassemblé 21 chercheurs issus de plusieurs générations et institutions, originaires de huit pays (Colombie, Équateur, États-Unis, France, Guatemala, Mexique, Pérou, Royaume-Uni). Le colloque s’est divisé en cinq parties accompagnées d’espaces de discussion et d’échange entre chercheurs et avec le public : "biologie et répartition géographique", "panoramas régionaux", "technologies et usages", "cas d'étude", "ethnohistoire et ethnographie". Le 17 novembre, les participants du colloque se sont rendus au sanctuaire archéologique de Pachacamac,( voir galerie), où des contextes comprenant d’abondants spécimens de Spondyle ont été mis au jour. Le groupe a été accueilli par Denise Pozzi-Escot, directrice du complexe. Les archéologues Rocío Villar et Janet Oshiro ont assuré la visite guidée du musée ainsi que des structures monumentales du sanctuaire.
De pie: Miguel Carreño (IFEA), Philippe Béarez, Richard Lunnis, Janet Oshiro, Catherine Lara, Rocío Villar. Sentados: Julio Cotom, Irène Favier, Daniel Bauer, Leonardo Márquez, Cynthia Estrada y José Narvaéz.
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SÉMINAIRE D'HISTOIRE ANDINE
Au cours du second semestre, les sessions du “Séminaire d'histoire andine comparée et connectée 2023 ”, coorganisé par l'IFEA et l'Icanh et coordonné par Frédéric Spillemaeker, chercheur de l'IFEA en Colombie, se sont poursuivies. Les réunions se tiennent à Lima et rassemblent des chercheurs et chercheuses de toute l'Amérique latine depuis zoom.
L'objectif est de partager des méthodologies, des questions, des analyses et des concepts afin de comparer les différentes manières d'écrire l'histoire, en partant du fait que les études historiques des pays andins tendent à être encore relativement dépendantes des contextes historiographiques nationaux.
Chaque session consiste en une comparaison de deux travaux sur un thème ou une question commune, mais dans des pays différents. L'objectif est de valoriser les voix des acteurs historiques de toutes catégories sociales et de différents univers culturels.
Trois sessions ont eu lieu entre août et octobre 2023, et le groupe compte déjà 100 membres inscrits. La session du 17 août était consacrée au thème “Historicidad andina: transculturalidad, materialidad y representación”avec la participation de Francisco Mamani (Slicher van Bath de Jong Foundation CEDLA-Universiteit van Amsterdam), qui a présenté : “No tuvieron mas habilidad los carpinteros; antes parece que anduvieron mas cortos…”. La carpinteria incaica vista a traves de las cronicas coloniales y la arqueologia de la arquitectura et Xochitl Inostroza (Université de Santiago du Chili) et Camila Mardones (Université de Hambourg) avec la communication : "Imagenes y ciclo vital en los Andes, siglo XVIII".
La cinquième session, le 20 septembre, était consacrée à “La historia regional como campo de estudio. Dos perspectivas de trabajo: Perú y Colombia”Susana Aldana (Pontificia Universidad Católica del Perú) a présenté le thème : Entre la región y la nación: el caso del Perú et Sebastián Martínez Botero (Universidad Tecnológica de Pereira) a présenté le titre :“Núcleos urbanos y de frontera en el centro occidente colombiano. Un proyecto de institucionalización del Estado Nación en el siglo XIX”.
La dernière session de l'année a eu lieu le 12 octobre, sous le titre “Reducciones toledanas en dialogo interregional: los casos de Charcas y Huaylas en el contexto virreinal peruano”Les intervenants étaient Paula C. Zagalsky, CONICET-IIEGE FFyL - Universidad de Buenos Aires et Marina Zuloaga Rada, Universidad Nacional Mayor de San Marcos.
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La coopération archéologique entre le Pérou et la France : une vision actuelle
Par Catherine Lara, chercheuse associée à l'IFEA
Le 17 août, l’IFEA a accueilli la première partie de la rencontre scientifique « La coopération archéologique entre le Pérou et la France : une vision actuelle ». La deuxième partie de la session a eu lieu sur Facebook Live via Zoom (ver vídeo), le 23 août 2023. Cette rencontre a été organisée par Catherine Lara (IFEA) et Romuald Housse (UMR 8096 Archéologie des Amériques CNRS/Université Paris I ; Archaïos). La séance du 17 août à l’IFEA a eu lieu dans le cadre d’un programme « portes ouvertes » destiné à promouvoir la libraire Alina Wong et la salle de lecture « Carlos Brignardello », qui a récemment ouvert ses portes au public.
Les relations entre le Pérou et la France dans le domaine de l'archéologie remontent à plus d'un siècle. Elles ont connu plusieurs étapes, marquées par les événements sociopolitiques et historiques internationaux et locaux. L'IFEA, inauguré au Pérou en 1948, a été un témoin et acteur clé de cette évolution. L'objectif général de la rencontre organisée par C. Lara et R. Housse était tout d'abord de présenter une vue d'ensemble de cette histoire de la coopération archéologique entre le Pérou et la France. Dans un deuxième temps, la rencontre visait à offrir un aperçu des différentes modalités actuelles que revêt la coopération archéologique entre les 2 pays. En résumé, ces modalités révèlent 3 cas de figure :
-Chercheurs péruviens financés par des bourses françaises
-Chercheurs péruviens ayant effectué leurs études entre le Pérou et la France
-Chercheurs français qui travaillent au Pérou avec des collaborateurs péruviens et des financements français et/ou péruviens
Intervenants invités : C. Lara, Thibault Saintenoy (enseignant chercheur - Université des Antilles, CSIC), R. Housse, Christophe Delaere (Fonds de la Recherche Scientifique, Université Libre de Bruxelles), Lisseth Rojas (master PUCP), Antonio Pérez-Balarezo (chercheur postdoctorant - UMR 7041 ArScAn), Pauline Coat (doctorante - UMR 8096, boursière CNRS/IFEA), Alicia Espinosa (chercheuse postdocotrante - UMR 8096), Aïcha Bachir-Bacha (chercheuse à l'EHESS), Nicolas Goepfert (chercheur de l'UMR 8096).
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Quatrième édition de l'atelier « Application de l'approche technologique à l'analyse céramique : séminaire d'introduction »
Par Catherine Lara, pensionnaire de l'IFEA à Lima
La quatrième édition de l'atelier « Application de l'approche technologique à l'analyse céramique : séminaire d'introduction » a eu lieu du 21 au 25 août. L'événement a été organisé et coordonné par Catherine Lara, avec le soutien de Kattia Pacheco et Manon Deguet (IFEA). Les 4 premières séances de l'activité ont été réalisées sur Zoom, et la 5ème séance, dans les locaux de l'IFEA à Barranco. La plupart des participants sont rattachés à plusieurs universités et instituts de recherche péruviens, boliviens et équatoriens.
La première séance a été consacrée à la présentation des fondements théoriques et méthodologiques de l'approche technologique appliquée à l'analyse céramique. Encore peu appliquée dans les Andes, cette approche propose de prendre en compte l'ensemble du processus de fabrication des objets (ou chaîne opératoire), en plus des études de formes et de décors traditionnellement employées par l'archéologie andine. Au cours des trois séances suivantes, les participants ont pu approfondir leurs connaissances des principales techniques de fabrication de la céramique et des traces respectives qui permettent d'identifier ces techniques à partir de céramique ancienne. Cette présentation des techniques et de leurs traces a suivi l'ordre de la chaîne opératoire : 1) obtention et préparation de la matière première ; 2) façonnage ; 3) finition ; 4) traitement de surface ; 5) techniques décoratives ; 6) cuisson. La description des opérations techniques correspondantes s’est basée sur des photographies et des vidéos ethnographiques ou expérimentales. Les participants ont également reçu une bibliographie de base sur l'approche technologique appliquée à l'analyse de céramique.
Lors de la dernière séance (en présentiel uniquement), les participants ont eu l'occasion de manipuler du matériel archéologique et ethnographique, afin de s'entraîner à reconnaître les traces correspondant aux techniques présentées lors des séances précédentes. Cette activité s’est appuyée sur l'échantillon pédagogique de céramiques archéologiques et ethnographiques créé à l'IFEA par Catherine Lara.
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SÉMINAIRE : « ARMURES DE TOIT : LA CHARPENTERIE DE COULEUR BLANCHE DANS LES VICE-ROYAUTES AMERICAINES (XVIE-XVIIIE SIÈCLES) »
Au cours du mois de mai, le séminaire « Armures de toit : la charpenterie de couleur blanche dans les vice-royautés américaines (XVIe-XVIIIe siècles) » a été présenté par Francisco Mamani Fuentes, docteur en Esthétique, histoire et théorie des arts (École Normale Supérieure-PSL), docteur en Histoire et Arts (Université de Grenade) et chercheur associé à l'IFEA et au Centre de études Historiques, Universidad Bernardo O'Higgins.
Le séminaire s'est déroulé de manière hybride à Lima, au siège de l'IFEA à Barranco, et virtuellement depuis Zoom, avec la participation de chercheurs de différentes régions d'Amérique et d'Europe. Ses quatre sessions, qui se sont déroulées entre le 15 et le 24 mai, avaient pour objectif de présenter la charpenterie du blanc, nom donné dans le monde hispanique à la technique de construction des fermes de toit. Cette technique a été introduite en Amérique par les Espagnols au XVIe siècle dans le but de couvrir des édifices, notamment religieux.
Ainsi, dans une perspective qui combine l'art, l'architecture, la construction et la technique, le processus de transfert et le développement de la charpenterie blanche dans la vice-royauté entre le XVIe et le XVIIIe siècle ont été analysés. À cette fin, l'histoire constructive des fermes de toit de la péninsule ibérique aux Amériques a été présentée, avec un aperçu de leurs origines et de leur langage terminologique particulier. Les typologies constructives-ornementales les plus importantes ont également été présentées : la lacería et les manifestations hybrides nées des apports hispaniques et américains. Enfin, les aspects sociaux et artisanaux de la fabrication des fermes de toit ont été abordés.
Participants de l'atelier (dernier jour) avec Francisco Mamani Fuentes
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RDV DE L'IFEA AVEC CECILIA TURÍN
Le mardi 23 mai, nous avons accueilli Cecilia Turin, ingénieure zootechnique et docteure en sociologie rurale, qui a réalisé la conférence « Les systèmes pastoraux camélidés dans le sud du Pérou andin : changements, adaptations et perspectives d'avenir ».
Les systèmes pastoraux de camélidés d'Amérique du Sud sont des systèmes ancestraux spécialisés dans l'élevage d'alpagas et de lamas qui se développent entre 4000 et 5000 m d'altitude, où les pâturages et les zones humides dominent le paysage. Dans le sud des Andes péruviennes, ces systèmes sont traditionnellement administrés par des familles et des communautés pastorales indigènes aymaras et quechuas, qui pratiquent le pâturage et la transhumance et qui jouent un rôle économique, écologique et culturel stratégique peu reconnu.
La présentation a porté sur le cas de certaines communautés pastorales, principalement à Puno, où les éleveurs de camélidés sont confrontés à des changements écologiques et sociaux continus auxquels ils s'adaptent dans un environnement très incertain.
La présentation comprenait des réflexions sur les changements et les adaptations observés au cours des différentes années, ainsi que sur les préoccupations et les alternatives pour l'avenir de ces moyens de subsistance.
L'événement s’est déroulé lieu la veille de l'Année internationale des camélidés (AIC 2024) et en préparation de l'Année internationale des prairies et des pâturages (AIPP 2026).
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COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES ÉCONOMIES POPULAIRES ET LE CAPITALISME GLOBAL
Les 18, 19 et 20 mai, le colloque international « Économies populaires et capitalisme global : reconfigurations socio-économiques latino-américaines, géographies émergentes et articulations globales » et la réunion du réseau régional de recherche sur les économies populaires se sont tenus à La Paz. L’événement a été organisé par l'Institut de recherche sociologique "Mauricio Lefebvre" du département de sociologie de l'Universidad Mayor de San Andrés (IDIS-UMSA), le Réseau régional de recherche sur les économies populaires et l'Institut français d'études andines (IFEA), avec la participation et le soutien de la Faculté des sciences sociales de l'UMSA, du département de sociologie, du Centre d'étudiants en sociologie et de la Société scientifique d'étudiants-chercheurs en sociologie.
Le colloque sur les économies populaires a cherché à contribuer au débat et à une meilleure connaissance des reconfigurations socio-économiques régionales, des géographies émergentes et des articulations globales, liées aux acteurs populaires, afin de commencer à conceptualiser les nouveaux territoires et les nouvelles formes de l'économie régionale et ses récits de développement. Les intervenants suivants ont participé au colloque : Carlos Alba (El Colegio de México-Mexico), Fernando Rabossi (UFRJ-Brésil), Carlos Freire da Silva (UFPA-Brésil), Nico Tassi (UMSA-Bolivie) et Alfonso Hinojosa (UMSA-Bolivie) ainsi que Gabriela Ruesgas (UMSA) et Hernan Pruden (UMSA) en tant que modérateurs.
Voir l'inauguration du colloque // Voir le deuxième jour du colloque
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LA NUIT DES IDÉES AU PÉROU
Une nouvelle édition de la « Nuit des idées », événement coordonné par l'Ambassade de France au Pérou, s'est déroulée du 15 au 27 mai au Pérou. Cette année, il s’agissait de réfléchir à la question « Plus ? » : plus de durabilité, plus d'inclusion et plus de diversité.
Créée en 2016, la « Nuit des idées » est un événement culturel majeur organisé à l'échelle internationale grâce à l'Institut Français et au réseau français de coopération culturelle. Cet événement vise à célébrer le débat d'idées à travers une série de conférences, de tables rondes, d'ateliers et de projections de films.
Le 17 juin, l'IFEA y participait à travers la table ronde « Faire du cinéma dans la vallée de Sondondo : l'expérience du collectif Vallechallay », lors de laquelle ont été présentés les courts métrages réalisés dans le cadre du projet « Patrimoine de la vallée de Sondondo ».
Sébastien Jallade, cinéaste et membre de l'équipe audiovisuelle du projet, Melanie Muedas, directrice de la photographie et responsable de l’édition des courts-métrages, Clark Asto, anthropologue et membre du collectif Vallechallay, et Aliocha Maldavsky, directrice de l'IFEA en tant que modératrice, ont participé à l'événement.
Voir les documentaires
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SÉMINAIRE D’HISTOIRE ANDINE
Au mois de mars ont débuté les sessions du « Séminaire sur l'histoire andine comparée et connectée 2023 » coorganisé par l'IFEA et l'Icanh et coordonné scientifiquement par Frédéric Spillemaeker, chercheur de l'IFEA en Colombie. Les rencontres se tiennent à Bogota et à Lima, avec la participation de chercheurs de toute l'Amérique latine à partir de zoom.
L'objectif est de partager des méthodologies, des questions, des analyses et des concepts afin de comparer les différentes manières d'écrire l'histoire. Nous partons du constat que les études historiques sur les pays andins sont encore très dépendantes des contextes historiographiques nationaux.
Chaque session consiste en une comparaison de deux ouvrages sur un thème ou une question commune, mais dans des pays différents. L'objectif est de valoriser les différentes voix des acteurs historiques de toutes les catégories sociales et de différents univers culturels.
A ce jour, trois sessions ont eu lieu et le groupe compte déjà 80 membres inscrits. La première session, qui s'est tenue le 16 mars, était consacrée au thème « Rébellions subalternes à la fin du XVIIIe siècle, des Andes aux Caraïbes », avec des présentations de Mireya Salgado (Flacso Ecuador) et Frédéric Spillemaeker (IFEA).
La deuxième session, le 10 mai, a réuni Paola Revilla Orías (UCB -SP) et Teresa Vergara (PUCP) autour du thème : « Grandir en servitude : réflexions sur le travail des mineurs à Lima et à La Plata (XVIe - XVIIIe siècles) ».
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CYCLE ACADEMIQUE ET EXPOSITION SANADURIA À BOGOTA
Au cours des mois d'avril et de mai, un cycle de conférences s'est déroulé autour de l'exposition « Sanaduría, des médiations pour tisser des sens pluriels de la paix ». Ces deux activités ont été organisées par l'Institut des Amériques (Polo Andino Bogotá), l'Ambassade de France en Colombie, l'Institut français, l'IFEA, l'association Pluralizar la Paz, l'Université nationale de Colombie, Minciencias, la Banque de la République et le Musée d'art Miguel Urrutia, qui accueille l'exposition depuis son inauguration le 15 avril.
Ces activités visent à restituer une partie des processus et des connaissances produites dans le cadre de la recherche collaborative sur la pluralisation du concept de paix. A côté d'une exposition muséographique, produit principal et essentiel du projet, une série de tables rondes a été organisée pour mettre en dialogue le projet avec l'expérience de terrain qui l'a ensuite nourri. Il s'agissait de rendre publiques et de soumettre à la réflexion collective les leçons que le groupe de recherche a tirées d'une telle entreprise de croisement des savoirs disciplinaires et culturels.
Dans le cadre des présentations du cycle de conférences, un débat a été organisé le 19 avril : « Le sens historique de la paix et la construction de la démocratie et de l'inclusion » , avec la participation de Liliana Chaparro, professeure à l'Université de Santo Tomás et chercheuse au Centro de Pensamiento Pluralizar Paz, Thomas Hippler, professeur à l'Université de Caen Normandie et directeur de l'Institut pour la Paix ; Kevin Ramírez, chercheur au Centro de Pensamiento Pluralizar la Paz et Stella Ghervas, professeure à l'Université de Newcastle et membre de la Royal Historical Society.
Le deuxième débat, qui s'est tenu le 21 avril, était intitulé « Mémoire, rituel et résistance : activation de la Gigantona dans le nord-est d'Antioquia ». Y ont participé : Luis Fernando Alvarez, membre de l'Association des enseignants d'Antioquia et représentant légal de l'Association des victimes et survivants du nord-est d'Antioquia ; Jaime Alonso Gallego, leader social de Ségovie et membre du comité d'organisation du carnaval de Gigantona ; Javier Zapata, acteur culturel de Ségovie, producteur audiovisuel et membre du comité d'organisation du carnaval de Gigantona ; et Ana Guglielmucci, professeur à l'université de Rosario, spécialiste de la mémoire collective et des processus de résistance à la violence en Argentine et en Colombie.
Les activités se sont poursuivies le 26 avril avec la table ronde : « Paix plurielle et traduction culturelle »avec la participation de Weildler Guerra de l'Universidad del Norte de Barranquilla, Capucine Boidin de l'Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine - IHEAL, Ana María Arango de l'Universidad Tecnológica del Chocó et Daniel F. Sánchez et Daniel A. Cabrera, membres du Centro de Pensamiento Pluralizar la Paz. Le 27 avril, la discussion a porté sur le thème : « Projets collaboratifs et muséographie participative » et a fait intervenir Mario Chagas de l'Université fédérale de l'État de Rio de Janeiro, William López de l'Université nationale de Colombie, Amanda Pérez de la Pontificia Universidad Javeriana et María Wills de la Banco de la República.
Le 28 avril, Eufrosina Cruz, politicienne indigène zapotèque mexicaine, a donné une conférence sur « Les femmes et les peuples indigènes des Amériques en tant qu'agents de paix et de changement dans le présent ». L'activité s'est terminée par un concert de Jairo Palchucan, musicien et artiste membre de l'équipe de Sanaduría.
Enfin, le 3 mai, la table ronde « Recherche participative, confrontation des savoirs et des politiques publiques » a été organisée avec la participation de Tania Pérez de l'Université nationale de Colombie, Susana C. Guzmán de l'Université de Paris, Oscar Montero de la Pontificia Universidad Javeriana, María Wills de l'Organización Nacional Indígena de Colombia et Florelia Vallejo de l'Universidad del Tolima.
L'exposition « Sanaduría, médiations pour tisser des significations plurielles de la paix » sera ouverte au public jusqu'au 10 juillet au Museo de Arte Miguel Urrutia (Bogotá).
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RÉSULTATS DES BOURSES IFEA 2023
Les résultats de l'appel à bourses IFEA 2023 ont été annoncés en avril. Les treize chercheurs et chercheuses lauréats recevront une aide financière pour leurs projets de recherche.
L'IFEA a proposé cinq types de bourses différentes : les bourses andines de soutien à la recherche pour les jeunes chercheurs, les bourses andines pour les chercheurs confirmés, la bourse d'archéologie Carlos Brignardello, les aides à la mobilité internationale pour des travaux de terrain dans les pays andins et la bourse Gerald Taylor - langues indigènes et autochtones, créée cette année en hommage au célèbre chercheur.
Voici la liste des chercheurs et chercheuses sélectionnés et leurs projets de recherche :
Bourses de soutien à la recherche (jeunes chercheurs)
- Meredith Castro Ríos, étudiante en master de recherche en anthropologie à la Faculté latino-américaine des sciences sociales (FLACSO): "Entre sonrisas y masato: un acercamiento al ethos del pueblo Shawi a través de la risa"
- Arturo Mendieta Navarro, étudiant en master d'anthropologie à la PUCP : "Instituciones y poder en los territorios alpaqueros del sur andino peruano"
- Juan Felipe Riaño Landazabal, doctorant en géographie à l'UCLA : “Futuros de descarbonización: economías del carbono, cambio climático y aspiraciones posconflicto en Colombia”
- Adriana Sáenz Tapia, étudiante en master d'histoire de l'art et de conservation à la PUCP : “Acvérdate de tvs postrimerías, y jamás pecarás: Carmelitas Descalzas de Ayacucho mujeres agentes de su propio arte (S.XVIII)”.
Bourses de soutien à la recherche (chercheurs confirmés):
- Irma del Águila Peralta, chercheuse et maître de conférences à l'Université nationale de La Plata: “La rebelión de Oyolo de 1931 y la delimitación de la frontera étnica entre “mistis” y comuneros”
- Jaime Cabrera Hanna, , enseignant et chercheur au département d'histoire de l'Universidad Andina Simón Bolívar (Équateur): “El proyecto de reanexión del Estado del Ecuador a la república de Nueva Granada (1834-35). Constitucionalismo, soberanías municipales y círculos políticos”
- María Patricia Ordóñez Álvarez, maître de conférences au Collège des sciences sociales et humaines de l'Université San Francisco de Quito : “Creando Isoscapes para el Ecuador precolombino: una línea de base de estroncio y oxígeno”
Bourse d'archéologie Carlos Brignardello
- Lisseth Rojas Pelayo, étudiante en master d'archéologie du programme d'études andines de la PUCP : “Transiciones en cuerpos y espacio. Acercamiento a los rituales funerarios colectivos en Chavín de Huántar a finales del Formativo”
Aides à la mobilité international
- Felipe Gracia Pérez, doctorant en histoire à l'EHESS : “L’héritage hispanique. Hispano-américanisme et legs coloniaux dans la construction nationale de la Colombie au XIXème siècle”
- Valentina Novaglio, doctorante en géographie à l'Université de Toulouse 2 - Jean Jaurès : “Nouveaux modes de gouvernance dans une territorialisation hybride : secteur corporatif minier et État dans le développement des territoires amazoniens ruraux-indigènes. Le cas de la Cordillère du Condor en Équateur”
- Elena Perino, doctorante en anthropologie sociale et ethnologie à l'EHESS : “La mémoire de la selva : extractivisme, violence et conscience historique chez les Shuar de l’Amazonie Equatorienne”
- Hugo Robin Thomas, doctorant en géographie et ingénierie de l'environnement à l'Université de Rennes 2 : “Quelles perspectives d'évolution pour une mobilité plus durable à Bogotá et Lima ? ”
Bourse Gerald Taylor - langues indigènes et autochtones
- Juan Francisco Acevedo, , doctorant en anthropologie à la PUCP “Narrativas sociales locales en los Andes peruanos frente al fenómeno del derretimiento de los glaciares tropicales, enmarcado en el cambio climático. El caso del conflicto hídrico de la laguna de Parón (Caraz-región Áncash-Perú) entre las décadas de 1990 y 2010”
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« LA NUIT DES IDÉES » EN COLOMBIE
Par Frédéric Spillemaeker, IFEA en Colombie
Dans le cadre de « La Nuit des idées », la table ronde « Les animaux ont-ils une histoire ? Nouvelles perspectives sur l'histoire des animaux », organisée par l'IFEA, s'est déroulée le jeudi 2 mars 2023 dans l'Auditorium du Planétarium de Bogota, lieu significatif de rencontre entre science et création, et a réuni plus de 90 personnes, dont l'Ambassadeur de France en Colombie, M. Frédéric Doré.
Au cours de la rencontre, quatre historiens spécialisés dans ce domaine ont présenté les résultats de leurs recherches sur l'histoire des animaux en Amérique latine. Tout d'abord, Claudia Leal (Uniandes) a présenté une communication intitulée "Gozques et races distinguées : « Une histoire des chiens colombiens », et a expliqué comment la classe supérieure colombienne a commencé à se distinguer en acquérant des chiens de race à la fin du 19ème siècle, marquant la différence avec les « gozques » traditionnels. Nicolas Richard (CNRS) a ensuite présenté ses réflexions « Sur la relation entre machines et animaux dans les processus de mécanisation extractive en Amérique du Sud » et a montré que, dans de nombreux cas, l'arrivée des machines n'a pas remplacé les animaux, mais que les deux ont coexisté dans les mêmes activités économiques. Sébastien Rozeaux (Université de Toulouse- Jean Jaurés) a également expliqué le rôle des animaux dans une guerre civile au 19e siècle : « Les animaux, acteurs et victimes de l'histoire (Canudos, Brésil, 19e siècle) ». Enfin, Germán Palacio (UNAL) s'est interrogé sur les nouvelles relations créées entre les hommes et leurs animaux domestiques dans les villes contemporaines avec sa communication : « Humaniser les animaux : sensibilités en transition ».
Après un échange fructueux avec le public, le film Animal de Cyril Dion a été projeté. Ce documentaire suit deux adolescents engagés dans la défense de l'environnement qui parcourent le monde et découvrent à la fois les dérives de notre modèle de production et les initiatives qui visent à mieux le protéger. Cet événement, organisé et animé par Frédéric Spillemaeker, a été rendu possible grâce au soutien d'Idartes, de l'Ambassade de France en Colombie et de l'Alliance française de Bogota, et a permis d'allier coopération scientifique internationale et sensibilisation d'un large public.
Voir la conférence
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REDES ANDINAS: HISTOIRES ET ARCHÉOLOGIES DES MOUVEMENTS ET DES PAYSAGES DANS L'ALTIPLANO DE CARANGAS AU COURS DU DERNIER MILLÉNAIRE
Par Thibault Saintenoy (Instituto de ciencias del patrimonio, Consejo superior de investigaciones científicas, UMR8096 Archéologie des Amériques, Université des Antilles)
Par-delà les clichés de paysages à la nature immense aux volcans enneigés, la région de Carangas recèle un patrimoine archéologique et ethnographique de premier ordre pour comprendre l’histoire de la territorialité et des cultures de mobilité dans les sociétés andines. Pour cette raison, les 15 et 16 novembre derniers, s’est tenu, au Museo nacional de etnografia y folklore (Musef) et à l’Universidad mayor de San Andres (UMSA) de La Paz en Bolivie, le colloque Redes andinas. Celui-ci permit de réunir une vingtaine d’archéologues, d’anthropologues et d’historiens, pour présenter et discuter les résultats de leurs études sur l’histoire de la région de Carangas au cours du dernier millénaire. Les deux journées ont été mises à profit pour la présentation de dix conférences publiques dans le grand auditorium du musée, et la réalisation d'un atelier de recherche entre spécialistes à l'Institut d'anthropologie et d'archéologie de l'université.
Lors du premier jour, à la suite des paroles de bienvenu et d’introduction au colloque formulées par les organisateurs, le premier exposé fut confié à Ximena Medinaceli qui dressa un panorama de la géographie de Carangas en distinguant les haut-lieux de son histoire et de ses paysages préhispaniques et coloniaux. Dans un second exposé, Juan Villanueva effectua une savante mise en perspective de l’histoire de la recherche archéologique dans la région, avant que les deux exposés suivants de la matinée ne traitent de sa géographie sacrée héritée de l’histoire préhispanique. Pablo Cruz disserta, d’abord, au sujet du phénomène des montagnes couronnées, omniprésentes dans l’ensemble de la région, avant que Claudia Alvarez et Ramon Torrez ne traitent ensuite de celui des nombreuses voies rectilinéaires menant aux lieux sacrés (calvaires et montagnes) et du cas du sanctuaire d’altitude du volcan Sajama.
L’après-midi fut ouverte par Maria-Florencia Malvarez, avec un exposé sur l’histoire et l’archéologie de la Route coloniale de l’Argent de Potosi qui précéda celui de Pablo Mendez-Quiros et Cristian Gonzalez au sujet de l’histoire des transformations et résiliences du réseau routier de l’Altiplano du Lauca, appréhendée selon une approche régressive croisant données cartographiques, photo-interprétation satellitaire et données archéologiques de terrain. Le troisième exposé, délivré par Felipe Carvajal et Mauricio Uribe, s’intéressa au cas des tambos, sur la base d’une étude comparative de cinq d’entre eux dont les résultats de fouilles récentes permettent de dresser une séquence de la transformation de cette institution andine au cours des cinq derniers siècles. Ensuite, Daniella Jofré et Rodrigo Riveros dissertèrent sur l’histoire de l’industrie minière et métallurgique durant les périodes coloniales et républicaines, en lien avec l’essor de l’économie de marché et du capitalisme industriel combinant investissements européens et agentivité indigène locale. Hanne Cottyn traita ensuite de l’histoire de la création de la frontière internationale durant la fin du XIXème siècle et du comportement des élites locales indigènes dans ce contexte de transformation géopolitique, avant que Thibault Saintenoy et Pilar Lima ne dissertent sur la matérialité et les imaginaires historiques constitutifs de cette frontière, appréhendée cette fois-ci dans le temps long d’une trajectoire historique remontant à l’époque coloniale ancienne, voire préhispanique. Finalement, la journée de colloque s’acheva sur une table-ronde, avec Juan Mamani, Marcelino Marca et Ruben Marca, au sujet de la perception locale de l’histoire régionale et de ses enjeux patrimoniaux pour les communautés de l’espace transfrontalier indigène.
L’ensemble des exposés a été filmé. Les enregistrements sont disponibles ci-dessous, pour revivre le colloque (voir les vidéos). La publication se fera dans un ouvrage de synthèse sur l’archéologie et l’anthropologie historique de Carangas impliquant aussi les spécialistes n’ayant pas pu assister au colloque.
Le lendemain, une vingtaine de chercheurs et chercheuses ont été accueillis à l’institut d’anthropologie et d’archéologie de la UMSA pour y mener un atelier de recherche intitulé “Les lieux et les formes de l’histoire de Carangas”. Suivant une philosophie de science ouverte et participative, l’atelier visait à connecter les acteurs de la recherche sur l’histoire de Carangas, afin de programmer la mise au commun de leurs données, ainsi que d’entrevoir, par la confrontation d’idées, de nouvelles pistes de recherche sur l’histoire encore largement méconnue de cette région au fort potentiel scientifique. A la suite d’un tour de table à laquelle chacun put exprimer sa perception du colloque et ses expectatives de recherche, fut effectué un travail préliminaire de cartographie collective qui permit de faire le point sur l’état de la recherche et sur les enjeux de l’approche collaborative et pluridisciplinaire. Il fut accordé d’oeuvrer pour mettre en place une base de données partagée, sous la forme d’une carte archéologique, et de réaliser un second atelier lors d’une prochaine réunion scientifique courant 2023.
L’évènement scientifique a été co-organisé par les institutions suivantes : Institut français d’études andines (iFEA, UMIFRE 17 MEAE/CNRS UAR 3337 América latina), Museo nacional de Etnografía y Folklore (MUSEF), Instituto de ciencias del Patrimonio (Incipit-CSiC), UMR80996 Archéologie des Amériques (ArchAm, CNRS, Université de Paris 1, Ministère de la culture), Instituto de investigaciones antropológicas y arqueológicas de la Universidad Mayor de San Andrés (UMSA). Que les personnes suivantes soient remerciées pour avoir contribué à son bon déroulement : Salvador Arano, Marta Crespo, Manon Deguet, Sylvie Elies, Elvira Espejo, Carla Jaimes, Catherine Lara, Daniel Maydana, Marc Pouilly, Franck Poupeau, Aliocha Maldavsky, Kattia Pacheco, Estefanía Rada, Claudia Rivera, Renzo Venegas y Ruben Vuelta-Santin.
Pour en savoir plus au sujet du projet Redes andinas, son carnet de recherche est ici. Le programme du colloque, présentant les détails des exposés, est là.
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RENCONTRES DE CHERCHEURS FRANCO-COLOMBIENS
Par Frédéric Spillemaeker, pensionnaire de l'IFEA à Bogotá
Le 28 et le 29 novembre 2022, les Encuentros de investigadores colombo-franceses se sont tenus à Bucaramanga dans l’est de la Colombie. Dans une perspective pluridisciplinaire, les sujets abordés étaient particulièrement variés, allant du développement rural aux nouvelles technologies, en passant par des réflexions sur la biodiversité.
Fort de son expertise dans ce domaine, l’Ifea a plus particulièrement contribué aux discussions en sciences humaines et sociales. Ainsi, le 28 novembre à l’Universidad Industrial de Santander (UIS) l’Ifea a organisé une table-ronde d’histoire sur les origines de la République de Colombie : avec Brenda Escobar (UIS), Armando Martínez Garnica (Academia Colombiana de Historia) et Sebastián Martínez Botero (Universidad Tecnológica de Pereira). La discussion est revenue sur certains mythes et idées reçues concernant la naissance de la nation colombienne, en mettant en lumière les dernières avancées de la recherche.
À l’Universidad Autónoma de Bucaramanga (Unab), nous avons aussi contribué, avec nos partenaires de l’Institut des Amériques, de Colifri et de l’Ambassade de France en Colombie à la tenue d’une table-ronde « Mémoire du conflit et processus de paix », à laquelle étaient invités Charo Mina (Consejo Nacional de Paz Afrocolombiano), le père Francisco de Roux (Comisión de la Verdad) John Jairo Cardenas (Universidad Nacional de Colombia), Richard Pétris (École de la Paix) Élise Pic (Institut des Amériques). Dans leurs échanges, les participants ont mis en lumière les avancées permises par le travail de la Comisión de la Verdad, tout en soulignant l’ampleur des progrès qui restent à accomplir.
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CAFÉ SCIENTIFIQUE SUR LA DOMESTICATION DU CACAO
Une table ronde intitulée "De la domestication du cacao au chocolat. Un voyage dans le temps entre l'Equateur et le Pérou" a eu lieu le 7 novembre au siège de l'IFEA à Barranco (Lima, Pérou).
Francisco Valdez, archéologue franco-équatorien de l'Institut de recherche pour le développement (IRD); Quirino Olivera, archéologue péruvien et président de l'Association pour la recherche scientifique en Amazonie péruvienne (ASICAMPE); Dina Torres, présidente du Comité technique du cacao et du chocolat du Vraem et Juan de la Cruz Rivera Olemar, membre du conseil d'administration de l'APPCACAO et principal producteur de cacao blanc à Piura, ont participé en tant qu'invités.
Cet événement a été rendu possible grâce au soutien du Projet Régional Cacao Bioandino, financé par l'Agence Française de Développement (AFD) et mis en œuvre par Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) et l'ONG PROGRESO au Pérou et également au Projet d'Alimentation Durable au Pérou (2022-2024) qui est coordonné par l'Ambassade de France au Pérou grâce aux Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI) du Ministère des Affaires Etrangères et opéré par AVSF et l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD).
Le café scientifique a été suivi par un large public. Chercheurs, archéologues et enthousiastes du chocolat ont échangé leurs points de vue lors du débat qui a suivi les présentations. Après les questions les participants ont pu profiter d'une dégustation de cacao et de chocolat.
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SÉMINAIRE SUR LA POPULATION ET LE COVID DANS LES PAYS ANDINS
Le deuxième séminaire du Réseau andin amazonien d'études démographiques - RAAEP intitulé : « Population et Covid-19 dans les pays andins amazoniens. Bolivie, Équateur et Pérou » s'est tenu à Lima du 16 au 18 novembre. Le seminaire, dont la coordination scientifique était assurée par Robin Cavagnaud (PUCP), a été rendu possible grâce au département de science social de la PUCP et à l'IFEA.
Près de trois ans après le déclenchement de la pandémie, la deuxième édition du séminaire du RAEEP s'est concentrée sur la contribution des études démographiques à la compréhension de la situation actuelle dans les pays andins-amazoniens, à partir des différentes composantes qui structurent la dynamique démographique. Une attention particulière a été accordée aux approches transversales du genre, de la génération et des inégalités dans l'analyse des variables qui organisent les études de population.
La conférence inaugurale, qui s'est tenue dans les nouveaux locaux de l'IFEA, a été donnée par Laura Rodríguez Wong (Cedeplar - UFMG, IUSSP) avec la présentation : « Post-COVID : Considérations sur les conséquences de la pandémie sur la dynamique démographique ».
Durant la deuxième journée du séminaire, qui s'est tenue à la Pontificia Universidad Católica del Perú, trois sessions thématiques ont été organisées. La première : Mortalité et morbidité en période de pandémie de covid -19 avait pour invités Luis Meza (Association péruvienne de démographie et de population) et Vladimir Pinto (El Colegio de México). La deuxième table ronde, intitulée « Stratégies communautaires face à la crise sanitaire », a réuni Victoria Salinas (consultante chercheuse), Alberto Narváez (Universidad Central del Ecuador) et Silvia Romio (Centre d'études du développement, UCLouvain - Université catholique de Louvain). La journée s'est terminée par la session thématique : Education, marchés du travail et inégalités en temps de pandémie, avec les panélistes Omar Velasco Portillo (Universidad Mayor de San Andrés), Susan Velasco Portillo (Universidad del Valle), Gabriela Cabezas (Instituto Nacional de Estadística y Censos, Universidad Andina Simón Bolívar Ecuador) et Manuel Etesse (Pontificia Universidad Católica del Perú).
Le troisième jour du séminaire s'est déroulé à l'IFEA et deux tables rondes thématiques ont eu lieu : Migrations et mobilités en temps de pandémies, avec la participation de Carmen Ledo (Centro de planificación y Gestión, Universidad Mayor de San Simón), Alida Díaz (Universidad Nacional Mayor San Marcos, Pérou) et Tania Vásquez Luque (Instituto de Estudios Peruanos).
Enfin, Manigeh Roosta (Universidad Mayor San Andrés, CIDES - UMSA), Aida Villanueva (University of Massachusetts Amherst), José Carlos Águilar (consultant indépendant) et Robin Cavagnoud (Pontificia Universidad Católica del Perú) ont participé à la dernière session thématique : Familles, foyers et soins en temps de pandémie.
Carlos Eduardo Aramburú (Pontificia Universidad Católica del Perú) était chargé des remarques de clôture du séminaire.
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VÈME RENCONTRE INTERNATIONALE D'ARCHÉOLOGIE AMAZONIENNE
Par Catherine Lara, pensionnaire de l'IFEA à Lima
L'Université Nacional Mayor San Marcos (Lima) a été le siège de la Vème Rencontre Internationale d'Archéologie Amazonienne, qui a eu lieu du 8 au 12 novembre en partenariat avec la fondation Wenner-Gren et le soutien de l'IFEA. L'objectif de la rencontre était de proposer un espace pluridisciplinaire de présentation et discussion des recherches menées ces dernières années en Amazonie, par des scientifiques de générations et trajectoires diverses, ainsi que par des membres des communautés amazoniennes. Les 10 sessions et posters de l'événement ont abordé des sujets de technologie, paléo-environnement, architecture, linguistique et etnoarchéologie (entre autres), à partir d'une vaste fourchette de sites et contextes chrono-culturels amazoniens.
Les liens entre Andes et Amazonie ont été un sujet récurrent dans les présentations. Ces dernières ont mis en avant le besoin de combler les grandes lacunes géographiques/thématiques qui existent encore au sein de l'archéologie amazonienne, en lien avec la prise de conscience des grands défis auxquels sont confrontées les populations amazoniennes actuelles. Le colloque s'est accompagné d'une exhibition/vente de livres, ainsi que d'un marché artisanal rassemblant des producteurs amazoniens. Les intervenants ont également pu visiter le Musée National d'Archéologie, Anthropologie et Histoire du Pérou (MNAAHP), ainsi que les sites archéologiques de Caral et Vichama.
Voir le vidéo de l'inauguration (8 novembre) / Page web du colloque
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RDV DE L’IFEA : LE QUINOA DANS L'ALTIPLANO BOLIVIEN : DE L'HERITAGE PRECOLOMBIEN AU MARCHE INTERNATIONAL
Le 25 octobre, Jean-Joinville Vacher, directeur de recherche émérite de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et ancien directeur de notre institut, a donné une conférence dans les nouveaux locaux de l'IFEA à Barranco (Lima, Pérou) sur « Le quinoa dans l'Altiplano bolivien : de l'héritage précolombien au marché international ».
Lors de sa conférence, Jean Vacher a présenté les principaux résultats d'une étude scientifique multidisciplinaire qui analyse l'impact du commerce mondial sur l'agroécologie de la culture et des agrosystèmes (avec une approche historique), sur les systèmes d'activités agricoles et non agricoles des familles d'agriculteurs, sur la mobilité géographique et sur les règles communales d'utilisation des terres dans les hauts plateaux du sud de la Bolivie - une des principales régions de domestication. La vulnérabilité écologique et sociale de la production actuelle de quinoa a également été analysée.
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RDV DE L’IFEA : LE PEUPLE, LE TERRITOIRE ET L'UNICITE DE LA LEGISLATION (APPROCHES FRANÇAISE, PERUVIENNE, BRESILIENNE)
Le 20 octobre, le RDV de l'IFEA : Le peuple, le territoire et l'unicité de la législation (approches française, péruvienne, brésilienne) s'est tenu dans les nouveaux locaux de l'IFEA à Barranco (Lima, Perú). La conférence avait pour objectif d'apporter des réponses au problème de l'uniformisation du droit étatique et aux défis liés à l'application du droit dans différents espaces géographiques. Des spécialistes du droit, de l'anthropologie et de la géographie ont abordé la question en se concentrant sur trois pays : le Pérou, le Brésil et la France.
La première conférence a été donnée par Youssef Guenzoui, professeur de droit privé à l'Université de Polynésie française avec la présentation : L'unicité du peuple français et des territoires d'outre-mer. Evelyne Mesclier, directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), a ensuite abordé le sujet : Propriété communale et réinstitutionnalisation de l'espace dans le Pérou contemporain. Suite aux deux présentations, Laureano Del Castillo, directeur du Centre péruvien d'études sociales (CEPES), est intervenu en tant que commentateur.
Pour l'approche brésilienne de l'événement Ana Keila Mosca Pinezi, professeure à l'Université fédérale de Triângulo Mineiro (UFTM), a donné la conférence : Afro-descendants, peuple brésilien et discrimination positive. Isabela Fadul de Oliveira et Felipe Estrela, tous deux professeurs à l'Université fédérale de Bahia (UFBA), ont participé en tant que commentateurs.
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SEMINAIRE : GEOPOLITIQUES DU COLONIALISME, STRATEGIES DE SURVIE ET MEMOIRE SOCIALE
Par Catherine Lara, pensionnaire de l'IFEA à Lima
Soutenu par l'IFEA, le groupe de travail « Andes septentrionales : archéologie et histoire - questions et tendances actuelles » (blog hypothèses) a pour objectif de promouvoir un cycle de conférences destinées à présenter les avancées récentes concernant les avancées des problématiques les plus débattues actuellement dans les domaines de l'histoire et de l'archéologie des Andes du Nord. A travers des cas d'étude colombien, équatorien et des Andes centre-nord du Pérou, la 3ème rencontre (29 septembre) a cherché à mettre en évidence les différents types de transformations du territoire nord-andin engendrées par les changements dans les relations sociales, économiques et politiques imposés par le nouvel ordre colonial européen. Plantations, mines et villes ont ainsi été le siège de divers types d'interactions et dynamiques de pouvoir entre les composantes américaine, africaine et européenne. L'atelier a également proposé une discussion sur la nécessaire mise en place d'un agenda réel entre communautés indigènes, afro-andines et chercheurs, tourné vers une revitalisation éthique de la mémoire collective et d'une gestion conjointe du patrimoine.
Intervenants invités : Monika Therrien (Fondation Erigaie, Colombie) ; José Antonio Figueroa (Universidad Central del Ecuador, Colombie-Équateur) ; Ricardo Chirinos (Universidad Nacional Mayor de San Marcos et Institut Unay Rvna, Pérou). Organisateurs : Daniela Balanzátegui (UMass Boston) ; Heimar Cortés (chercheur indépendant).
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TROISIÈME ÉDITION DE L'ATELIER « APPLICATION DE L'APPROCHE TECHNOLOGIQUE À L'ANALYSE CERAMIQUE: SÉMINAIRE D'INTRODUCTION »
Par Catherine Lara, pensionnaire de l'IFEA à Lima
La troisième édition de l'atelier « Application de l'approche technologique à l'analyse céramique : séminaire d'introduction » a eu lieu du 19 au 23 septembre. L'événement a été organisé et coordonné par Catherine Lara, avec le soutien de Kattia Pacheco et Manon Deguet (IFEA). L'activité a été réalisée en mode hybride, avec un groupe d'environ sept personnes présentes dans les locaux de l'IFEA à Barranco, et 40 participants connectés via Zoom. Les participants provenaient pour la plupart de différents instituts de recherche et universités du Pérou, mais aussi de Bolivie, d'Équateur, de Colombie et du Chili, entre autres pays.
La première session a été consacrée à la présentation des fondements théoriques et méthodologiques de l'approche technologique appliquée à l'analyse céramique. Encore peu appliquée dans les Andes, cette approche propose de prendre en compte l'ensemble du processus de fabrication des objets (ou chaîne opératoire), en plus des études de formes et de décors traditionnellement employées par l'archéologie andine.
Au cours des trois sessions suivantes, les participants ont pu approfondir leurs connaissances des principales techniques de fabrication de la céramique et des traces respectives qui permettent d'identifier ces techniques à partir de céramique ancienne. Cette présentation des techniques et de leurs traces a suivi l'ordre de la chaîne opératoire : 1) obtention et préparation de la matière première ; 2) façonnage ; 3) finition ; 4) traitement de surface ; 5) techniques décoratives ; 6) cuisson. La description des opérations techniques correspondantes s’est basée sur des photographies et des vidéos ethnographiques ou expérimentales. Les participants ont également reçu une bibliographie de base sur l'approche technologique appliquée à l'analyse de céramique.
Lors de la dernière séance (en présentiel uniquement), les participants ont eu l'occasion de manipuler du matériel archéologique et ethnographique, afin de s'entraîner à reconnaître les traces correspondant aux techniques présentées lors des séances précédentes. Cette activité s’est appuyée sur l'échantillon pédagogique de céramiques archéologiques et ethnographiques créé à l'IFEA par Catherine Lara.
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RDV DE L’IFEA : DU LITTORAL A LA VALLEE : NOUVELLES PERSPECTIVES SUR L'ARCHEOLOGIE DE PIURA
Le 11 août, Nicolas Goepfert, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et membre du laboratoire Archéologie des Amériques, a donné une conférence intitulée : De la côte à la vallée : nouvelles perspectives sur l'archéologie de Piura. Il y a présenté les dernières découvertes dans le désert de Sechura et les prochains travaux à Alto Piura et sur les hauts plateaux de Piura.
Il a également abordé les modes de peuplement, l'architecture, les pratiques funéraires et le projet visant à créer une base de données spatiales en libre accès.
L'événement a été le premier rendez-vous organisé dans les nouveaux locaux de l'IFEA à Barranco (Lima, Pérou) et a été suivi par un public nombreux qui a pu visiter l'exposition photographique : "Sechura, le désert qui se révèle aux archéologues", exposée dans la salle de lecture/événements de la bibliothèque de l'IFEA.
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EXPOSITION DEDIEÉ A BERNARD LELONG
Le 08 juin, la nouvelle bibliothèque de l’IFEA a officiellement accueilli une exposition de photographies du voyageur et anthropologue autodidacte Bernard Lelong, intitulée De Lamas al río del maíz. Fragmento del legado de un viajero francés Bernard Lelong. Bernard Lelong a consacré une grande partie de sa vie à l’Amérique latine et a entrepris de nombreux voyages auprès des Lamistas - un peuple indigène de langue quechua - auxquels il a consacré des années de recherche sur le chamanisme et l’utilisation des plantes médicinales. En 1971, il entreprend un voyage pour sauver une expédition perdue sur la rivière Shinkibeni (Alto Madre de Dios). edicinales. En 1971 emprendio un viaje de rescate de una expedición perdida en el río Shinkibeni (Alto Madre de Dios).
Avant sa mort, il a généreusement légué ses biens au CNRS afin de promouvoir, via un système de bourses initié en 1984, la recherche anthropologique sur les cultures autochtones de l’Amazonie péruvienne et des zones frontalières. Depuis lors, plus de 200 bourses ont été accordées à des étudiants et à des anthropologues pour leur permettre de terminer leur thèse ou de mener à bien leurs projets de recherche.
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JOURNÉE “TERRITORIOS EN MOVIMIENTO. LAS NACIONES INDÍGENAS Y LOS GOBIERNOS TERRITORIALES EN TIEMPOS DE CRISIS”
Le 6 juin 2022, le programme ANR « Amaz » et l’IFEA ont conjointement organisé une demi-journée de travail intitulée « Territorios en movimiento. Las Naciones indígenas y los gobiernos territoriales en tiempos de crisis », en collaboration avec la Faculté de Sciences Sociales de l’Universidad Nacional Mayor de San Marcos. Cette réunion, ouverte à un large public, portait sur les formes d’autonomie territoriale qui se sont récemment développées en Amazonie péruvienne, ainsi que sur les modalités d’identification qui sont parallèlement apparues, à l’instar des « Nations amérindiennes » (Naciones indígenas). La session, qui a été accueillie dans les locaux de l’Institut Raúl Porras Borrachenea, s’est déroulée en deux temps.
Dans le cadre d’une première table-ronde, des chercheurs issus de différentes disciplines – Richard Chase Smith (anthropologie, IBC), Roger Merino (droit, CIUP-UP), Danny Pinedo (anthropologie, UNMSM), Alexandre Surrallés (anthropologie, CNRS/EHESS), Patricia Urteaga (droit, PUCP) – ont brièvement exposé leurs vues sur différents thèmes proposés successivement : les enjeux liés à l’apparition des « gouvernements autonomes » et notamment la question de leur traduction légale, les effets de la pandémie de Covid 19 sur les populations amérindiennes d’Amazonie, les défis des travaux de « collaboration » entre chercheurs et populations amérindiennes. A la suite de ces interventions, la parole a ensuite été partagée avec les membres du public. Plusieurs leaders amérindiens, ainsi que d’autres chercheurs présents dans la salle, ont alors pu s’exprimer sur les sujets traités.
Dans un second temps, les échanges ont porté sur la publication prochaine du libre Autonomías indígenas en la Amazonía contemporánea (IFEA, 2022), dirigé par R. Colliaux (IFEA) et S. Romio (UCL/PUCP). La discussion des articles composant le livre, modérée par Jean-Pierre Chaumeil (CNRS), a été menée par Frederica Barclay (Perú Equidad) et Juan Alvaro Echeverri (UNAL Colombia). Plusieurs des auteurs présents, que ce soit dans le public ou au sein de la table-ronde préliminaire, ont ainsi pu réagir aux questions posées par ces lectures, approfondissant de la sorte les thèmes posés lors de la première partie de la réunion.
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JOURNÉES DES JEUNES AMERICANISTES - JJA 2022
Par Sharie Neira Ríos, coordinatrice du Pôle Andine de l'Institut des Amériques et Manon Deguet, voluntaire internationale de l'IFEA
Les 6, 7 et 8 juillet 2022, la 13ème édition des Journées des Jeunes Américanistes (JJA) intitulée « Marges américaines de la période préhispanique à aujourd’hui. Définitions, pratiques et défis » s’est tenue à Mexico. Organisé par le Centre d’études mexicaines et centraméricaines (CEMCA, Mexico), l’Institut français d’études andines (IFEA, Lima), la Casa de Velázquez (Madrid) et avec le soutien de l’Institut des Amériques (IdA), ce rendez-vous annuel crée un espace d’échange pluridisciplinaire entre jeunes chercheur.se.s travaillant sur différentes périodes et espaces dans les Amériques.
Cette année, les participant.e.s se sont interrogé.e.s sur les notions de marges, marginalité et marginalisation dans les Amériques, et sur la façon dont elles ont été mobilisées et pensées en sciences sociales et humaines. Conçues en trois temps, ces journées ont d’abord questionné les modalités de production, de gestion et la fonction des marges. Les chercheurs.e.s se sont également intéressé.e.s aux pratiques et à la représentation des marges depuis différents espaces (urbains, culturels et artistiques). Pour finir, iels ont questionné la posture des sciences sociales et humaines face à la notion de marge, en mettant en lumière les défis méthodologiques et épistémologiques qu’elle suppose.
Cet évènement a été ponctué d’activités pensées autour des marges et des frontières. Deux ateliers d’écriture et de géographie corporelle, respectivement animés par les collectifs Historias Metropolitanas et Geobrujas, ont ainsi été proposés aux chercheur.ses. Ces dernier.e.s ont également participé à une visite guidée du quartier de Tacubaya, où les frontières urbaines se dessinent avec clarté.
Lors de ces journées, l’IFEA a été représenté par Sharie Neira, doctorante en sociologie et genre de l’Université Paris-Cité et coordinatrice du Pôle Lima de l’IdA, et Manon Deguet, volontaire internationale à l’IFEA, qui ont animé deux tables rondes. Elles prépareront, avec le comité d’organisation 2023, les prochaines JJA qu’accueillera l’IFEA dans ses nouveaux locaux à Barranco (Lima).